mercredi 7 septembre 2011

Le projet du barrage de Souk N'Tlata (Tadmait)

Le Projet: contruction d'un barrage hydraulique à Souk N'Tlata (commune de Tadmait, wilaya de Tizi Ouzou).
Etat des lieux du projet: les travaux n'ont pas commencé. Le contentieux entre les autorités et les expropriés persiste.
Première mention du projet: 1978, création de l'association des expropriés du barrage en 1996, premier article trouvé sur le sujet: 2004

LE SUIVI DU PROJET

***2011***


Des réunions et des sorties sur le terrain sont reportées et annulées
Le futur barrage de Souk n'Tlata doit attendre encore
Les expropriés du futur barrage hydraulique de Souk n'Tlata dans la commune de Tadmaït, à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de la ville de Tizi Ouzou, devront attendre encore avant que leur situation ne soit définitivement réglée.
En effet, après un combat long de plus de quinze ans, depuis la création de l'association en 1996, de grandes avancées ont été réalisées, notamment la réévaluation des prix, arrachée depuis près de trois mois, et une solution définitive pour l'assiette de terrain qui devait abriter les logements des expropriés.
Cette dernière n'est toujours pas trouvée, mais ce qui retarde davantage les démarches est incontestablement le report, voire l’annulation de réunions et sorties sur le terrain.
Pas plus tard qu’hier, une sortie à la commune de Tadmaït afin de prospecter une assiette pour la construction d'un quota de logements a été reportée. Cette sortie devait regrouper des représentants des expropriés, des responsables de la wilaya, des domaines, de l'Agence nationale des barrages et transferts (ANBT),
de la direction des ressources en eau, des élus locaux des communes concernées par l'expropriation et du chef de daïra de Draâ Ben Khedda. Idem pour nombre de réunions qui devaient se tenir dernièrement au niveau de la wilaya entre les différentes parties intervenantes dans le dossier. La situation sécuritaire et le grand toilettage qu'a subis la capitale du Djurdjura ces derniers mois a mis de côté plusieurs dossiers.
Le dossier du futur barrage de Souk n'Tlata n'a que trop duré. Il est sur toutes les lèvres, sans que sa réalisation ou du moins une date pour le début des travaux ne soit donnée. Le ministre des ressources en eau, Abdelmalek Sellal, n'a cessé de répéter lors de ses dernières visites dans la wilaya de Tizi Ouzou que les travaux de réalisation du barrage ne tarderont pas à être entamés.
Rappelons qu'après plusieurs actions de protestation, les expropriés ont fini par avoir gain de cause.
Les montants des indemnités ont été revus à la hausse. De 150 DA le m2, les terrains sont réévalués à plus de 1000 DA, alors que les arbres fruitiers ont atteints le seuil de 30 000 DA, après avoir été estimés à 4000 DA.
Il restait néanmoins des détails à régler, notamment les cimetières, le problème des jeunes et les commerces...
Depuis la réévaluation des indemnités, un black-out total a caractérisé la suite des négociations.
Aucune information n'a été donnée à la presse concernant les réunions qui se tiennent à la wilaya. Un accord aurait été conclu entre les deux parties pour ne pas chambouler le processus des négociations. Ainsi, alors que l'entreprise qui devait entamer l'étude est déjà désignée, la réalisation de ce projet inscrit depuis 1978 ne semble pas être pour demain ! 
Source: Le Temps d'Algérie daté du 23 août 2011




Ils ont tenu un rassemblement hier à Draâ Ben Khedda (Tizi Ouzou)
Les expropriés du barrage Souk N'tleta ne décolèrent pas


Une fois de plus, l'association des expropriés du futur barrage Souk N'tleta, relevant de la commune de Tadmaït, à 20 km à l'ouest du chef-lieu de wilaya, revient à la charge. 
Un rassemblement a eu lieu hier au chef-lieu de daïra de Draâ ben Khedda, et ce, malgré le refus du premier responsable de la même daïra d'autoriser cette manifestation prévue à l'intérieur de la salle de cinéma Al Hoggar.
«En date du 21/02/2011, nous avons introduit une demande de réservation du cinéma tout en expliquant les raisons qui nous ont poussés à opter pour ce lieu public, mais en vain», écrit l'association dans un document qui nous a été transmis. Elle explique que les responsables ont refusé catégoriquement de leur remettre même l'imprimé de réservation.
Cette action est la première du genre en direction des citoyens des communes touchées par l'expropriation. Plusieurs représentants de comités de village ont pris part à ce rassemblement qui a drainé plus de 200 personnes. «C'est une question qui concerne tous les citoyens, du moment qu'on parle de déracinement, et surtout de non-application des lois de la république», a d'emblée dénoncé Merabti Mohamed, en sa qualité de président de l'association des expropriés, et d'ajouter :
«Aujourd'hui, c'est nous qui sommes touchés par ce problème, demain cela pourra être une autre commune.» Le même interlocuteur a dénoncé à l'occasion «la décision arbitraire de la daïra de Draâ Ben Khedda, qui ne repose sur aucun fondement ou justificatif convaincant», tout en s'interrogeant sur les raisons de délivrer une autorisation au FLN pour tenir une réunion au sein de la même salle. «Veut-on nous mettre en conflit avec les partis politiques ?»,
se demande M. Merabti.
La question de l'actualisation des prix a été une autre fois au centre des débats. Les intervenants ont mis l'accent sur la nécessité de revoir ces indemnités selon la loi.  «L'actualisation des prix doit se faire au courant de cette année, selon les prix  2011», estime le représentant des expropriés.
A l'issue de ce rassemblement, les protestataires qui se disent déterminés à aller plus loin ont décidé à l'unanimité de tenir un sit-in devant le siège de la wilaya de Tizi Ouzou mercredi prochain à 10 heures.
Source: Le Temps d'Algérie daté du 26 février 2011



***2010***


BARRAGE DE SOUK N’TLETA DE TIZI-OUZOU
Les expropriés donnent un ultimatum aux autorités
Les expropriés du barrage de Souk n’Tleta donnent un ultimatum de 8 jours aux autorités pour prendre sérieusement leurs revendications en charge. Ils pourraient effectuer une marche de Tadmaït au siège de la wilaya, dimanche prochain, en vue d’une dernière négociation avec le DG de l’Agence nationale des barrages et le wali de Tizi-Ouzou, ou le SG de la wilaya.
Ce préavis de 8 jours est accordé par l’assemblée générale des concernés en tenant compte de l’engagement du SG de la wilaya à régler le différend sous huitaine, affirme M. Merabti, président de l’association, en présence de quelques expropriés rencontrés sur le site du barrage. L’association des expropriés du barrage de Souk n’Tleta, commune de Tadmaït, vient, par la même occasion, de rendre publique une déclaration datée du 4 juin rappelant ses revendications vieilles de plusieurs années, et exprimant sa grande déception vis-à-vis des autorités qui n’auraient pas respecté leurs engagements à l’égard de 200 expropriés et autres omis. L’association, qui ne compte plus les réunions tenues ou ratées avec ses vis-à-vis administratifs, les écrits et démarches effectuées auprès des autorités locales, du ministère des Ressources en eau et des services déconcentrés du même département, a convoqué une assemblée générale des expropriés sur le site même du futur barrage pour rendre compte de son travail et consulter les présents sur ce qu’il conviendrait de faire pour faire entendre raison aux instances administratives au nombre de 8, selon l’énumération figurant dans la déclaration. Au vu des revendications et des difficultés rencontrées pour les faire aboutir, les expropriés, qui s’estiment déjà sacrifiés par l’interdiction qui leur a été faite depuis 1978 d’entreprendre le moindre investissement sur leurs terres, ne veulent plus de louvoiement, de tergiversation sur le bien fondé de leurs demandes en compensation de leurs biens appelés à être engloutis par l’ouvrage hydraulique. Ils mesurent comme tout le monde l’importance stratégique du projet pour le centre du pays, mais n’acceptent pas qu’il soit édifié aux dépens de leurs droits et de l’avenir de leurs enfants. C’est précisément là que se situe leur différend avec les autorités. La trop faible estimation de leurs biens faite par les services concernés, à savoir 150 DA à 600 DA le m2 de terrain et 4 000 DA par olivier, est rejetée catégoriquement par les concernés qui demandent une réévaluation conforme aux prix actuellement en vigueur telle que préconisée par le ministre des Ressources en eau dans sa correspondance du 10/05/2009. Les expropriés rencontrés sur le terrain dans l’après-midi du dimanche 6 juin ne comprennent pas que l’Etat pratique des prix trop différents, extrêmement faibles à l’achat et trop élevés à la vente. Le prix du mètre carré de terrain de leurs terres pourrait se situer, par exemple, autour de ceux pratiqués par l’Agence foncière de wilaya, indiquentils, pour faire preuve de réalisme et de bonne volonté. Par ailleurs, les 4 000 DA accordés pour chaque olivier devraient tenir compte de la production moyenne et de la durée de vie de chaque arbre recensé sur le terrain. A défaut d’une juste évaluation selon les critères ci-dessus, les expropriés exigent 500 m2 de terrain avec construction de 200 logements F4 extensibles au lieu de 238 m2 et la construction de 80 logements F4 extensibles accordés par les services concernés au niveau de la localité de Tadmaït, «car le blocage officiel du moindre changement sur le terrain imposé dans la perspective de l’édification de ce barrage nous a occasionné des dommages importants, non seulement on nous a contraint à ne rien faire, mais on nous a privé également de toutes les aides de l’Etat à l’autoconstruction, aux indemnisations consécutives au séisme de 2011… toujours à cause du projet qui a tout immobilisé depuis 32 ans. Nos enfants nés en 1978, date de l’interdiction de tout changement sur le terrain, sont aujourd’hui des pères de famille qui ont besoin de leurs propres logements ». Il convient aussi, soulignent nos interlocuteurs, de prendre en charge le préjudice moral tel que le déracinement, la perte de référents affectifs, sociaux, environnementaux, engendrée par le déplacement des populations concernées, déclare-t-on de mêmes sources. «On ne transfert pas sans dommages une population habituée au grand espace, à l’air pur, à la nature saine et verdoyante, aux travaux des champs vers une enceinte fermée d’un logement F4 d’une cité urbaine, qui plus est sans tenir compte de l’évolution démographique intervenue ces trente dernières années», souligne-t-on pour faire toucher du doigt le sort dramatique qui attend les concernés. Le barrage d’une capacité de 98 millions de m3 peut-être beaucoup plus d’après certaines sources autorisées, est conçu initialement dans un ensemble régional complémentaire regroupant 3 barrages, ceux de Taksebt et de Souk n’Tleta sur le territoire de la wilaya de Tizi-Ouzou et celui de Koudiet Asserdoune dans la région de Bouira. Le but visait la jonction des eaux de ces 3 grands ouvrages au profit des localités du centre du pays. Deuxième grand ouvrage hydraulique de la wilaya de Tizi- Ouzou, le barrage de Souk n’Tleta est à l’ordre du jour depuis 1978, les études entamées en 1988 sont achevées en 1994. L’ouvrage doit couvrir 472 ha sur les territoires de 5 communes, touchant quelque 200 foyers, des poulaillers, des huileries, des hangars, des oliveraies, figueraies, et des lopins de terre cultivables autour du site principal, un vaste plateau entouré de montagnes. L’indemnisation des expropriés et la levée des contraintes, notamment le déplacement de la ligne électrique de haute tension sur 3 km, la déviation de la RN25 et du CW128 sur 15 km, la délocalisation de 4 cimetières, déjà en cours d’approbation en 2004, constituent encore des obstacles de nos jours comme on peut s’en rendre compte à la lecture des paragraphes précédents. La situation économique du pays durant la décennie noire et l’insécurité qui régnait dans la région du barrage sont, dit-on, à l’origine de la relégation de ce barrage au second plan par rapport à celui de Koudiet Asserdoune dont les eaux commencent à alimenter les localités du sud de la wilaya. La digue du barrage sera érigée sur l’oued Bouguedoura, au confluent des oueds n’Tleta et de Boghni, au niveau d’un étranglement naturel, à quelque 30 m avant l’intersection de la RN25 reliant Draâ Ben Khedda à la wilaya de Bouira par Draâ-El-Mizan et du CW128 conduisant vers Boghni.
Principales revendications des expropriés
Les expropriés qui ont reçu les notifications afférentes à leurs biens en 2006, avec des estimations sous-évaluées à leurs yeux, refusent de toucher les sommes qui leur sont allouées. Ces dernières seraient entreposées au niveau du Trésor de la wilaya selon les membres de l’association. Les expropriés demandent, par ailleurs, une réévaluation négociée de leurs biens qui seront engloutis par le barrage ou une compensation comme indiqué dans le corps de cet article. La prise en charge du préjudice causé aux habitants empêchés de construire et d’investir à cause du projet ainsi que la prise en charge de la jeunesse locale dont l’avenir est obstrué depuis 3 décennies, toujours à cause du projet, figurent parmi les priorités de l’association. Les jeunes victimes de ce blocage doivent, selon eux, bénéficier de postes d’emploi dans le cadre de la réalisation de cet ouvrage. Le relogement devrait concerner les chefs de famille recensés au moment des études et leurs enfants mâles âgés de 20 à 30 ans, ce qui justifie à leurs yeux la demande des 500 m2 avec la construction de plus de 200 F4 extensibles par les moyens des concernés. On insiste aussi sur les omissions en matière de biens enregistrées lors du recensement initial bâclé d’après eux, et sur la délocalisation des cimetières dont la fetwa religieuse remonte à plusieurs années.  
Source: Le Soir d'Algérie daté du 9 juin 2010


Projet du barrage de Souk N'Tleta : La question des indemnisations non réglée

Les expropriés dans le projet du barrage hydraulique de Souk N'Tleta, dans la commune de Tadmaït, à une quinzaine de kilomètres au sud-est du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, demandent la revalidation du prix de l'indemnisation de l'expropriation de leurs terres. Toutefois, disent-ils, toutes les démarches entreprises auprès des responsables concernés restent toujours vaines. « Lors de la dernière visite du ministre des Ressources en eau, il a été convenu d'un commun accord, que les prix arrêtés seront revus à la hausse. Nous demandons que les promesses du ministre soient tenues », lit-on dans une requête adressée par l'association des expropriés au wali de Tizi Ouzou. Les rédacteurs du même document précisent aussi que le nombre de personnes à reloger dépasse 200. « Le sort de ces personnes est toujours suspendu aux mesures qui seront prises par l'Etat. Le problème des omissions continue toujours de susciter des interrogations », ajoute M. Mohammed Merabeti, président de ladite association qui relève que le prix « imposé par l'Etat » dans le cadre de l'expropriation est de 150 à 600 DA le m2.Par ailleurs, interrogé dernièrement, sur ce dossier, le wali de Tizi Ouzou a indiqué que l'appel d'offres pour ce projet a été lancé. L'Agence nationale des barrages et la direction de l'hydraulique sont actuellement en négociation avec l'association des expropriés pour le relogement des familles concernées. Pour ce qui est de l'indemnisation, le wali a déclaré : « C'est une évaluation de la direction des Domaines, mais la loi autorise les expropriés à ester l'Etat en justice. Puis, le juge désignera un expert qui va sortir sur le terrain pour réévaluer le prix. A ce moment-là, nous seront obligés d'appliquer la décision de la justice », a-t-il expliqué.
Source: El Watan daté du 20 février 2010



***2009***

Taksebt, Koudiat Oucerdoune, Tizi N'tlata... - Des barrages jusqu'à plus soif en Kabylie ?

Le secteur de l'hydraulique est l'un des rares domaines de développement dans la wilaya de Tizi Ouzou échappant à l'inertie qui domine la majorité des sujets des programmes de sortie de crise de la région de Kabylie ces dix dernières années.
C'est parce qu'il s'agit peut-être d'un secteur sensible du point de vue du maintien et du contrôle de l'ordre public qui donne actuellement du fil à retordre au pouvoir sur tout le territoire algérien et qui, par ailleurs, transparaît inévitablement à chaque action ou entreprise de mise en oeuvre de politiques publiques ou de chantiers du privé à grande échelle au niveau régional. Si c'est le cas, Tizi Ouzou en a beaucoup profité ces derniers années et en profitera davantage l'année prochaine (2010) si les derniers voeux de réalisations hydrauliques des responsables se concrétisent dans les délais annoncés.
«A partir de juin prochain [2010, ndlr], ne me parlez plus de problème d'eau dans la wilaya de Tizi Ouzou», a déclaré M. Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, il y a une dizaine jours, lors de sa visite dans la wilaya à l'occasion de l'inauguration d'une station de pompage d'une capacité de 5 000 m3 qui alimentera l'ancienne ville de Tizi Ouzou . Des déclarations cependant modérées et relativisées par des chiffres qui donnent une idée des efforts à entreprendre pour arriver à une satisfaction plus ou moins optimale en matière hydrique en Kabylie.
30% seulement de la population de la wilaya de Tizi Ouzou reçoit 24h/24 l'eau potable et une moyenne de 14% de la population est desservie 1 jour sur 3. En 2006, ce taux était, rappelons-le, de 5% (au tableau des foyers alimentés 24h/24), selon des données rendues publiques au mois de mars dernier par la direction de l'Algérienne des eaux (ADE) de la wilaya de Tizi Ouzou. La mise en service du barrage de Taksebt, en juillet 2007 qui couvre 40% des besoins de la wilaya et celle de Koudiat Oucerdoune prévue pour juin 2010 régleront définitivement la pénurie d'eau potable dans la wilaya qui connaît encore des manifestations et des actions de rue extrêmes, surtout durant l'été, à cause du manque de ce liquide qui pourtant ne fait pas défaut sous plusieurs formes naturelles dans la région.
Cela dit, le barrage de Koudiet Acerdoune (wilaya de Bouira), deuxième plus important barrage du pays après celui de Beni Haroun, avec une capacité de 650 millions de mètres cubes, alimentera environ 3 millions d'habitants répartis sur les wilayas de Bouira, de Médéa, de Msila et le versant sud de Tizi Ouzou, incluant les localités de Draa El Mizan, Ouadhias, Boghni, Frikat, Aïn Zaouia et Tizi Ghenif, c'est-à-dire celles qui ont le plus souffert de la pénurie d'eau et d'enclavement socio-économique depuis toujours. Quatorze communes du sud de la wilaya de Tizi Ouzou bénéficieront donc de ce transfert.
Le barrage de Souk N Tlata, commune de Tadmait, à une quinzaine de kilomètres à l'ouest de Tizi Ouzou, d'une capacité de 150 millions de mètres cubes, contribuera à résoudre de façon plus globale la crise hydrique que subit la Kabylie dès sa mise en service au milieu de l'année prochaine, selon le ministère de tutelle qui le qualifie de «barrage complémentaire destiné aux wilayas de Tizi Ouzou et de Boumerdès». D'autre part, le nord de la wilaya de Tizi Ouzou est promis à un avenir meilleur en matière d'alimentation en eau potable.
Les communes de Boudjima, Tigzirt, Iflissen, Azeffoun, Aït Chaffaa Aghrib, Akerrou, et Zekri seront directement touchées par un projet en cours d'adduction. Le nombre d'habitants de ces 8 communes est de 140 000 répartis sur 214 villages. L'alimentation et la dotation en réseau AEP du nord de la wilaya d'ici l'été prochain aidera aussi les professionnels du tourisme à mieux faire valoir leurs infrastructures hôtelières et touristiques qui manquent terriblement de gages solides de publicité et de marketing malgré des atouts naturels qui n'ont rien à envier aux célèbres stations balnéaires de nos voisins tunisiens, et marocains. Les villes de Tigzirt et d'Azeffoun, les seules haltes côtières de Tizi Ouzou, souffrent grandement du manque d'eau pendant la saison estivale.
Source: La Tribune daté du 28 décembre 2009


De nouveaux barrages bientôt réalisés à Tizi Ouzou, Relizane et Souk Ahras 
Le ministre des Ressources en eau, M. Abdelmalek Sellal, a procédé hier au lancement de la réalisation de l'un des premiers projets inscrits dans le programme du nouveau plan quinquennal 2010/2014, en l'occurrence le barrage de Souk Tlata dans la wilaya de Tizi Ouzou, d'une capacité de 150 millions de m3. Les travaux de réalisation de ce barrage, qui est considéré comme le deuxième plus important barrage de la région après celui de Taksebt, débuteront à partir de 2010. " Ce barrage alimentera en eau potable les villages et douars situés au sud de la wilaya, à savoir Draâ El-Mizane, Boghni, Tizi Ghenif, les Ouadhias, et Azzefoun ", a souligné le ministre lors de sa visite de travail et d'inspection qu'il a effectuée hier dans la wilaya de Tizi Ouzou. M. Sellal a fait savoir en outre, que ce projet est parmi les 5 barrages qui devraient être réalisés en 2010 et dont les appels d'offres ont été lancés récemment. Trois autres barrages seront lancés à partir de l'année prochaine à savoir celui de Tizi Ouzou, Relizane, et Souk Ahras. Ainsi, 19 nouveaux barrages sont programmés pour le plan quinquennal 2010/2014, dont la plupart des études sont terminées à rappeler le ministre. Au sujet des 200 familles habitant la région de Souk Tlata, le ministre a assuré que ces derniers seront également indemnisés et toutes les mesures ont été prises afin de réaménager la zone. " Je prendrai toute la responsabilité, je veillerai à ce que toutes les familles soient indemnisés, soit par une somme d'argent soit par des logements après consultation des habitants et les responsables locaux, bien évidemment", a-t-il affirmé, avant d'ajouter dans le même ordre d'idées : " A ce propos, une enveloppe de 600 millions de DA a été déjà débloquée par le budget de l'Etat en faveur de ces familles et quelque 80 logements sont fin prêts pour les accueillir ", a-t-il indiqué. Au cours de sa visite le premier responsable des ressources en eau s'est également rendu sur les chantiers de plusieurs projets. Il a inspecté notamment la station de pompage de la région dont le taux d'avancement des travaux est estimé à 95%. M. Sellal a par la suite visité la station de traitement des eaux, laquelle, une fois opérationnelle, offrira une capacité de traitement de 350.000 m3/j. En ce qui concerne les liaisons de transfert des chaînes des hauteurs, elles ont été mises en place à F'rikat Tizi N'Tlata et à Bounouh, signale-t-on. Le ministre a fait savoir qu'à partir du mois de mars prochain les eaux du barrage de Taksebt desserviront les régions côtières, notamment Azeffoun, Boumerdès et Alger. M. Sellal a signalé que la wilaya de Tizi Ouzou bénéficiera aussi des eaux de dessalement de Cap Djinet. Cela dit, la wilaya n'aura plus de problème d'eau. Il est donc recommandé par ailleurs une meilleure gestion de cette denrée de la part des responsables locaux, a insisté le ministre. Par ailleurs, le taux de remplissage des barrages a atteint actuellement 62, 29%, un taux jugé assez satisfaisant par le ministre. Interrogé sur le projet du transfert d'eau In Salah - Tamanrasset, le ministre a souligné que les travaux vont bon train, surtout après avoir sélectionné des entreprises chinoises, et la réception du projet est prévue pour fin 2010.
Source: Le Maghreb daté du 29 septembre 2009



***2008***


Transfert d’eau du barrage de Taksebt vers Azazga
Avec la mise en service du transfert Taksebt-Fréha-Azazga, du projet d’AEP de Larbaâ Nath Irathène, ainsi que la station de déminéralisation des eaux saumâtres de la source de Thinzert, la dotation moyenne en eau de la wilaya de Tizi-Ouzou est passée de 100 à 110 litres par jour et par habitant.

Le taux de satisfaction à atteint, quant à lui, le seuil des 73% alors qu’il était de l’ordre de 67%. La phase horaire de distribution qui était de 6 heures par jour est passé à 10h par jour.

C’est, en gros, ce qu’on retient en conseil de wilaya tenu hier à Tizi-Ouzou sous la présence du wali, Hocine Mazouz, et en présence de tous les directeurs de l’exécutif. Ce conseil, dont la majeur partie des travaux était consacré au secteur de l’hydraulique, fut l’occasion de dévoiler les importantes avancées qu’a réussies la wilaya en matière d’alimentation en eau potable, d’assainissement, de mobilisation des ressources...etc et de constater, chiffres à l’appuis, que la wilaya a pu réussir du belles prouesses en ce qui concerne l’hydraulique agricole, ainsi que la protection des villes contre les inondations. Les travaux ont été entamés par un exposé, précis et subtil, des programmes de développement en cours.

L’exposé en question, discuté par M. Abbas, le DHW de la wilaya, s’est appuyé sur un programme d’action très ambitieux échelonné à court et moyen termes, et qui consiste en la réalisation de projets neufs et la réalisation des conduites et équipements éléctromécaniques des chemins d’AEP, des stations d’épuration, des retenus collinaires...etc. Pour le programme normal 2008, 65 opérations de l’ordre de 14 644 922,000DA ont été lancées. Une fois les volets financiers et techniques évacués, M. Abbas a enchaîné avec des données chiffres complets sur la situation des ressources propres de la wilaya, c’est-à-dire les barrages et les retenues collinaires. De ces statistiques, il ressort que Tizi-Ouzou s’approvisionnes à 80% de ces sources et qu’elle a donc inversées. La situation en quelques années seulement, elle, qui comptait essentiellement sur ses ressources souterraines se limitaient à Oued Sébour.

Grâce donc aux projets réalisés dans le secteur, la wilaya de Tizi-Ouzou a atteint une potentialité de stockage s’élévent à 1 milliard de m3/ an, et ce, même si le volume actuellement mobilisé est de 189 170 000 m3/an.

Tizi-Ouzou possède également 1032 réservoirs d’un volume de stockage de 275 500 m3


C’est notamment grâce aux barrages de Taksebt, Djebla, Draâ El Mizanz, Aïn Zaouia, Tizi Ghenif et aux retenues collinaires que ces chiffres ont pu être atteints. Des chiffres qui ont été sensiblement améliorés grâce à une meilleure prise en charge des 121 sources situées sur le flanc nord du Djurdjura et dont les estimations s’élèvent à plus de 16 h m3. De là, le DHW a fait un détour sur l’importantissime du barrage de Souk N’Tleta, près de D.B.K. et qui est destiné à renforcer l’AEP des wilayas de Tizi-Ouzou, de Boumerdès et d’Alger.

D’une capacité de 96 h m3 , ce barrage couvrira, en compagnie de Taksebt, près de 80% des besoins de la wilaya en eau potable, et ce, en attendant la finalisation du barrage de Koudiet Acerdoun à Bouira, lequel alimentera pas moin de 10 communes situées au sud de Tizi-Ouzou. Dans la foulée, M. Abbas annoncera que pas moins de trois importants barrages font actuellement l’objet de serieuses études par l’Agence nationale des barrages. Il s’agit des barrages de Sidi Khlifa à Azeffoun (47,90 h m3 ), de Bounachi à Aït Khelil (20,50 h m3) et de Zaouia près de Makouda (43,60 h m3). Les études de faisabilité de ces trois projets sont en cours. Quant à l’alimentation en eau potable, les statistiques données par le DHW laissent estimer que la wilaya possède un réseau d’AEP très étendu, car il est constitué de 1798 km en adductions et 2162 km en distributions. Tizi-Ouzou possède également 1032 réservoirs d’un volume de stockage de 275 500 m3, 121 sources, 6 stations de traitement ainsi qu’une station de dessalement. Ces énormes moyens ont permis de réaliser journalièrement 110 litres par habitant, pour un taux de raccordement de 98%. Le reste des travaux du conseil ont été consacrés à l’assainissement, à l’hydraulique agricole et à la préparation de la saison estivale.

Ces volets, comme ceux du recensement de la Population et du programme de soutien au renouveau rural ( P.S.R.R), également débattus dans ce conseil seront traités en détail lors de nos prochaines éditions.

1,3 million de personnes concernées

Le chiffre peut étonner, mais il est bien réel. Il a été dévoilé hier lors de l’exposé de M. Abbas, le DHW de Tizi-Ouzou.

Les différents transferts effectués depuis le barrage de Taksebt ont permis de toucher pas moins de 1 million de personnes, pour, à plus peu, 800 villages. Il s’agit, notamment des transferts effectués à partir de Taksebt vers Freha et Azazga et qui concerne 17 chefs-lieux de commune pour 400 000 habitant, du transfert de Taksebt vers Tizi-Ouzou, DBK et Tadmaït et qui touchera 414 chefs-lieux pour 520 000 habitants. Il évoquera égelement le transfert de Taksebt vers le flanc nord de la wilaya, lequel concerne a 7 communes et près de 140 000 âmes. Le raccordement prochain de Koudiet Acerdoune vers le sud de la wilaya concernera, quant à lui, une dizaine de chefs-lieux pour une population de 220 habitants.
Source: La Dépêche de Kabylie daté du 3 avril 2008



***2007***

Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau à la Dépêche de Kabylie : ” La Kabylie alimentée à partir de Taksebt, Koudiet Asserdoune et Tichy Haff ”


Dans cet entretien, le ministre des Ressources en eau revient sur la situation de son secteur depuis son installation à la tête du secteur. Il évoque les grandioses réalisations dans le secteur hydraulique, en matière de barrages, de transferts, d’unités de dessalement d’eau de mer ou d’alimentation des citoyens en eau potable, car sur ce point, de grandes avancées ont été réalisées. Alors que la dotation moyenne du citoyen était de 123 l/habitant, elle est de l’ordre de 160 l/habitant.
En terme de barrages, alors que l’Algérie n’avait que 14 barrages en 1960, 47 barrages en 1999, 57 en 2006 et 59 en 2007 et 13 autres en cours de réalisation avec 26 grands transferts comme celui de Aïn Salah-Tamanrasset et autres mégaprojets comme celui de Beni Haroun, inauguré récemment par le président de la République ou celui de Koudiet Asserdoune, en cours de finalisation.
Le ministre a assuré que le prix de l’eau ne sera pas revu à la hausse, du moins pour cette année. Sur ce point, M. Sellal a affirmé que lorsque les Algériens auront de l’eau tous les jours et avec la pression voulue, l’Etat pourra revoir le prix à l’augmentation.
En ce qui concerne la Kabylie, le ministre a indiqué que les régions de Kabylie seront alimentées à partir des barrages de Taksebt, comme cela a été le cas pour plusieurs régions de la wilaya de Tizi Ouzou, celles de Bgayet à partir de Tichy Haff, ce barrage alimentera les villages de la vallée de la Soummam jusqu’à Sidi Aïch, Akbou et Tazmalt et enfin les régions kabyles de Bouira à partir de Koudiet Asserdoune. Par ailleurs M. Sellal a souligné que d’ici le mois prochain, Alger sera alimentée par les eaux du barrage de Taksebt. Le ministre a insisté sur l’exploitation et surtout la consommation rationnelle de cette denrée qui devient de plus en plus rare sur notre planète.
Entretien réalisé par : Mohamed Mouloudj
La Dépêche de Kabylie :Pouvez-vous nous parler grosso-modo de la situation du secteur de l’eau en Algérie?
Abdelmalek Sellal : L’Algérie est un pays qui a connu des difficultés, il est dans une zone où il y a une insuffisance en matière de précipitations. La norme mondiale retenue par la Banque mondiale pour classifier les pays en matière de ressources en eau c’est d’arrive à avoir 1000 m3 d’eau par habitant par an, en précipitation, comme étant relativement aisés en matière d’eau. L’Algérie a actuellement un potentiel de 600 m3/habitant. Donc nous sommes considérés comme un pays moyen en matière de ressources en eau en général. Sachant l’évolution, aussi de la climatologie dans le monde qui est négative, tout le monde le dit, y a des conférences sur cela. En méditerranée nous sommes très vulnérables, nous l’avons sentis ces dernières années, c’est ce qui a fait que l’Algérie, depuis, maintenant trois ans a décidé d’un programme extrêmement important et lourd en matière d’alimentation et de mobilisation des ressources. On se donne maintenant une stratégie nouvelle qui consiste à récupérer l’ensemble des possibilités en eau au niveau du pays. Cela veut dire, qu’auparavant on n’utilisait que les eaux conventionnelles. Elles sont les eaux superficielles et souterraines. En Algérie, il pleut approximativement, par an 17 milliards/m3, ce qu’on peut récupérer pour l’alimentation en eau potable est, à peu près de 8,8 milliards/m3.
Actuellement, nos capacités d’emmagasinage sont 5,4 Milliards/m3 en matière de réservoirs et de barrages, nous avons un programme qui nous mener a à 7,4 milliards/m3 en 2009 avec les 13 barrages en cours de réalisation. Avec cela, on se sera donner les moyens pour récupérer le maximum des eaux superficielles. Donc jusqu’à maintenant, c’est une politique pour récupérer, uniquement les eaux superficielles et souterraines. Et comme je l’ai dis, trois et quatre ans, on se donne une nouvelle stratégie, c’est de passer à la mobilisation des eaux non conventionnelles. Les eaux non conventionnelles, c’est le dessalement de l’eau de mer. Donc là, on s’est donné un programme jusqu’à 2010-2011 pour réaliser 13 stations d’une capacité de 2,6 Millions/m3 par jour, ce qui extrêmement important. On a même choisi des mégas unités, comme celle d’Oran qui sera réalisée pour une capacité de 500 000 m3/ jour, alors que les besoins d’Oran pour alimenter les citoyens avec 250 litres/habitant est de 300 000 m3. On s’est donné les moyens pour faire face à cette éventualité et surtout pour sécuriser l’alimentation en eau potable. Notre démarche, c’est qu’à partir de cette eau dessalée, nous allons donc dégager des moyens supplémentaires. Jusqu’à maintenant on n’utilise que les eaux des barrages et celles souterraines pour l’approvisionnement des grandes villes côtières, donc elles seront approvisionnées, en générale, en eau dessalée, avec parallèle bien sûr, l’eau des barrages, mais les eaux de barrages iront de plus en plus vers les Hauts-Plateaux et l’agriculture. Donc c’est une manière de redéployer nos capacités en eau et de sécuriser le pays.
La deuxième démarche en matière de récupération des eaux non conventionnelles, c’est la récupération des eaux usées épurées. Jusqu’à il y a quelques années, l’ensemble des eaux usées du pays n’étaient pas du tout traitées, elles vont la mer ou sur les oueds ou encore en pleine nature, donc on s’est donné tout un programme de réalisation de stations d’épuration des eaux usées pour récupérer jusqu’à maintenant, on est arrivé à récupérer 260 millions/m3 par an qu’on destine à l’agriculture, donc traiter les eaux usées qui constitue un problème de santé publique en même temps récupéré de l’eau pour à l’agriculture et économiser les eaux des barrages ou souterraines.
Notre objectif à travers du programme que nous sommes en train de réaliser-et ce n’est pas une projection c’est d’arriver à épurer à fin 2009; 660 millions m3 d’eaux usées par an. Ce chiffre équivaut un peu près à une dizaine de barrages. Voilà approximativement, la stratégie globale en matière de mobilisation des eaux. Bien sûr, il ne suffit pas de mobiliser de l’eau, il faut aussi bien la distribuer et pour bien la distribuer, il faut réhabiliter les réseaux.
Là aussi nous avons tout un programme d’étude et de réalisation et de réhabilitation des réseaux. Je cite par exemple, dernièrement, le Président a mis en service Beni Haroun, l’eau est arrivée à Constantine et une semaine après, les gens n’étaient pas habitués à avoir beaucoup d’eau avec une pression, alors des tas de tuyaux sont éclatés. Il ne suffit pas de ramener de l’eau mais il faut réparer les réseaux, les réhabiliter et les moderniser et c’est l’une de nos actions. Enfin la cinquième démarche globale, c’est qu’il ne suffit pas de réaliser de grandes infrastructures, car il faut qu’on se prépare à une gestion, notamment pour la maintenance de ces grands équipements.
C’est pour cela qu’on a lancé un certain nombre d’opérations de réorganisation du secteur, notamment on faisant appel à l’expertise étrangère pour nous aider à gérer le système de distribution de nos réseaux et les moderniser. Pour les grandes structures, nous sommes en train de créer de nouvelles entreprises de gestion, Beni Haroun, Taksebt… le transfert : Tamanrasset- Ain-Salah seront des entreprises spéciales. Koudiet Asserdoun qui va se terminer début de l’année prochaine, sera une entreprise spéciale. Parce que si on ne règle pas toute la chaîne, on mobilise, on récupère, on réhabilite, on distribue mieux et si on ne gère pas mieux, c’est comme si on n’avait rien. Voilà notre stratégie, qui est, actuellement en cours de mise en œuvre.
Dernièrement, vous avez inauguré le barrage de Taksebt à Tizi Ouzou, quelles sont les régions qui seront alimentées dans cette wilaya et d’autres?
Vous savez que le barrage de Taksebt a été réalisé il y a plusieurs années, c’est un projet qui dormait, il a été repris il y a maintenant presque deux ans et demi. il est en train d’être très bien réalisé dans les délais, sur le plan de la qualité du travail, je pense que le travail a été bien fait.
Il est extrêmement important, parce qu’il se propose d’améliorer une partie de l’alimentation en eau potable de certaines régions de la wilaya de Tizi Ouzou et il se propose aussi d’améliorer l’alimentation en eau potable de tout le couloir de Tizi Ouzou jusqu’à Alger. C’est-à-dire, Naceria, Boumerdes et Alger. La première tranche s’est effectivement terminée le 4 juillet 2007, ce qui nous a permis d’améliorer l’alimentation de près de 400 mille habitants, c’est environ quinze communes qui représentent presque 300 hameaux. C’est pour l’axe Fréha-Azazga et Yakouren, qui n’avait de l’eau qu’une fois par semaine, les habitants ont maintenant de l’eau tous les jours.
Suite à cette visite, on s’est aperçu qu’il y a d’autres régions qui continuent à souffrir du manque d’eau, notamment à Azzefoun, qui connait un problème d’eau depuis des années, donc là, on vient de lancer une étude, qui n’était pas prévue dans le projet, mais on va inclure tout l’axe sur Azzefoun, toutes les communes et tous les villages qui se trouvent sur l’axe afin d’atteindre Azzefoun pour améliorer l’alimentation en eau potable dans cette région. Tout cela c’est pour Tizi Ouzou.
Le projet globale de Taksebt doit se terminer en avril 2008 et je peux, d’ores et déjà, annoncer que vers fin novembre, le couloir jusqu’à Alger va se terminer et à ce moment, nous pensons ramener de l’eau de Taksebt vers Alger, soit quatre mois d’avance par rapport aux autres projets. Ce qui va sécuriser et améliorer définitivement, l’alimentation en eau potable de tout le couloir, notamment, celle de la capitale.
Concernant, toujours Tizi Ouzou, actuellement on a amélioré un peu partout. Ils restent quelques petits problèmes à gauche et à droite et c’est surtout le sud de la wilaya qui pose problème qu’on n’a pas pu alimenter à partir de Taksebt. Mais le sud de la région de Tizi Ouzou, Bordj Ménaiel ..etc, il est pris en charge dans le cadre du projet du barrage Koudiet Asserdoune à Lakhdaria, dans la wilaya de Bouira. Ce barrage va être le deuxième grand barrage du pays, par ce qu’il a une capacité de 740 millions/m3 , il vient juste après celui de Beni Haroun. Les travaux de réalisation avancent très bien. Il est prévu que les travaux se terminent à la fin de l’année en cours et la mise en eau démarrera en mars 2008.
Nous avons lancés, cela fait plus de huit mois, un projet de transfert des eaux de Koudiet Asserdoune vers, justement le sud de la wilaya de Tizi Ouzou, le projet a été confié à un groupement d’entreprises canadiennes et algériennes. C’est la première fois qu’on va terminer un barrage et réaliser en même temps le transfert. Ce qui nous permettra d’améliorer correctement l’alimentation en eau potable du sud de la wilaya de Tizi Ouzou. Le barrage de Koudiet Asserdoune va aussi, alimenter une partie de la wilaya de Bouira et une grosse partie d’ailleurs, l’appel d’offres a été lancé, pour transférer Koudiet Asserdoune, dans le cadre de la politique nouvelle, jusqu’à la nouvelle ville de Boughezoul. Elle sera en partie alimentée à partir de Koudiet Asserdoune. Quand on parle des transferts de Koudiet Asserdoune, c’est trois cents kilomètres. Donc sur le trajet, on va alimenter une partie de Médéa , quelques communes de M’sila, Ain Lahdjel et Sidi Aissa, qui ont, toujours connues des problèmes d’alimentation en eau potable parce qu’il n’y a pas de ressources. A Sidi Aissa, l’eau vient de Birrine à Djelfa, donc là on va régler le problème à partir de ces transferts.
Pour Tizi Ouzou, nous prévoyons aussi, l’inscription pour la réalisation de nouveaux barrage de Souk Tlata, dans les études sont terminées. Une grande partie des indemnisations sont en train de s’effectuer. Nous pensons à l’inscrire en 2008 et au plus tard en 2009 pour la réalisation. Je crois que la région de Tizi Ouzou aura des capacités extrêmement palpable.
Et à Vgayet ?
Il y a un grand barrage qui a été lancé y a plusieurs années, cela fait huit ans. Le barrage de Tichy Haff est actuellement terminé et il est rempli à près de 80%. C’est un barrage avec de capacités, notamment dans la saison hivernale. Nous avons lancé le projet de transfert de ces eaux. Au début, dans le cadre d’études, il était prévu de transférer ces eaux uniquement vers certaines localités et vers le chef-lieu de Béjaïa, mais suite à la demande de beaucoup de citoyens et des autorités locales, on a été obligé de retarder le projet et revoir l’étude, pour donner l’eau à plus de vingt-deux communes, Akbou, Tazmalt, Sidi Aïch… A partir du barrage, on remonte toute la vallée. Ce qui a fait que le projet a été recalibré. Ce projet a été confié à un groupement d’entreprises italiennes et algériennes. Il a connu un retard de six mois au début pour divers problèmes parce qu’on a étendu le projet à d’autres communes. On a été obligé d’inclure une dizaine d’autres communes. L’entreprise a souffert en matière de réalisation et surtout pour les expropriations. Vous savez que dans les régions de Kabylie, il n’est pas du tout facile de faire passer des conduites sur un terrain privé, surtout si vous touchiez à un olivier. Donc c’est ce qui a rendu difficile la réalisation ; Mais je crois qu’on va commencer à réceptionner le projet pour Akbou et Sidi Aïch en mai- juin 2008 et en 2009, on arrivera à Béjaïa.
Beaucoup de villages en Kabylie ont pris l’initiative de s’alimenter en eau potable de leurs propres initiatives. Qu’elle est la contribution de l’Etat dans ce genre d’initiatives ?
Dans la région de Kabylie particulièrement à Tizi Ouzou, la difficulté est qu’il y a beaucoup de communes et de villages et malheureusement tous ces villages ne sont pas sur une ligne droite. Ils sont sur les montagnes et dans des régions difficiles d’accés et puis y a une démarche normale des citoyens, car chacun veut avoir de l’eau et de l’électricité et il n’accepte pas que l’autre ait ce que lui n’a pas. Ce n’est pas les ressources qui posent problème, c’est surtout le transport de l’eau qui est difficile. Parce qu’à tout moment, il faut utilisé le système de chaîne de distribution. Dans certaines régions, pour transporter l’eau jusqu’à la montagne, le mètre cube nous revient à près de 250 DA, alors que le mètre cube d’eau dessalée coûte 48 DA. Le mètre cube à partir d’un barrage normal revient à 29 DA. Cela nous revient extrêmement cher, parce qu’il faut faire monter d’un endroit à un autre et c’est l’énergie et l’exploitation qui coûtent chères. Cela a fait qu’il y a des difficultés à couvrir l’ensemble du territoire.
Beaucoup d’efforts ont été fais et tout le monde le reconnaît, car chaque fois il y a des nouveaux projets. Les citoyens aussi, de leurs côtés ont souvent aidé et concouru pour parer au plus pressé. C’est-à-dire l’Etat les aide pour réaliser les faurrages et eux, cotisent financièrement pour réaliser le transport de l’eau avec les canalisations et parfois des châteaux d’eau. Parfois, cela s’avère difficile, et crée des problèmes entre les gens et nous faisons tout pour que l’Etat intervienne de son coté, notamment pour mobiliser de l’eau et à chaque fois qu’un projet se termine et sur la base d’un accord avec tajmaât ou l’association du village et en relation avec les élus locaux, l’Algérienne des eaux (ADE) a reçu comme instruction de prendre en charge l’exploitation et la distribution. Maintenant le problème reste posé au niveau de la facturation, des gens disent qu’on a participé donc vous n’allez pas nous facturer, de l’autre coté l’Algérienne des eaux dit qu’elle a des frais d’exploitation et il faut bien faire payer les frais d’électricité. De notre côté nous essayons à chaque fois de trouver une solution par le dialogue et de manière générale, nous avons comme instruction donnée ; c’est la prise en charge dans le dialogue afin solutionner les problèmes de facturation pour qu’elle soit équitable, juste et qui prenne en charge les intérêts du consommateur et ceux de l’Algérienne des eaux. C’est à peu près la démarche qu’on s’est donné, c’est une démarche souple, car l’essentiel c’est de ramener de l’eau, mais il faudrait qu’il y ait une entente entre les deux parties, qu’il y ait une participation des citoyens dans les frais de gestion.
On évoque toujours l’idée de la prise en charge de l’exploitation des sources d’eau potable déjà exploitées par certains villages par l’Etat, est-ce exact ?
La loi sur l’eau est claire. Le domaine public hydraulique appartient à l’Etat et à la collectivité nationale qui est le peuple algérien. L’Etat gère pour le compte de cette collectivité nationale, donc tout ce qui est eau appartiente à l’Etat. Généralement les gens, même lorsqu’ils font un faurrage, ils ne payent rien, nous avons mis en place une nouvelle réglementation pour payer quand on utilise l’eau des fins commerciales comme les hammams, les douches…. Pour le moment, on ne demande pas aux gens de payer pour l’agriculture, etc. Ils doivent, obligatoirement payer une redevance de 25 DA/ M3 et de 80 DA pour le mètre cube d’eau pompée. Pour les sources, cela rentre, approximativement dans le même cadre, petit à petit, l’Algérienne des eaux a reçu comme instruction de récupérer l’ensemble des réseaux de distribution d’eau pour les exploiter afin d’améliorer la distribution. Dans cette affaire, nous privilégions toujours de récupérer les réseaux importants et on laisse les petits réseaux pour les associations. Mais tôt ou tard, l’ADE doit récupérer l’ensemble des réseaux dans le cadre d’un dialogue et en accord avec les associations. C’est cela qu’on a privilégié comme système.
Et si les citoyens s’y opposent ?
On essaye de la faire par le dialogue, nous avons privilégié la politique volontariste. Ils ne peuvent pas s’y opposer, quand vous leur faite comprendre dans le cadre d’un cahier de charges avec l’APC et ceux qui représentent les citoyens et l’ADE que l’Algérienne des eaux prendra en charge la distribution de l’eau pour assurer un service public continu. Le citoyen ne demande qu’à avoir de l’eau un prix acceptable. Nous appliquerons un prix raisonnable et nous appliquerons dans ce système une politique, particulièrement pour les petits villages, une politique volontariste. L’essentiel pour nous, c’est d’assurer une eau de qualité et surtout, un service continu de l’eau. Autrement, on ne voit pas d’inconvénient, on peut leur donner la concession s’ils veulent. Si les citoyens à travers une association, d’ailleurs la loi le permet, on peut leur donner une concession de service public et ils l’assurerons pour le compte de l’Algérienne des eaux et de l’Etat d’une manière générale. Il y a toujours des solutions dans ce cadre, il ne doit pas y avoir de conflit et on fera tout pour qu’il n’y ait pas de conflit.
Quand est-ce que l’Etat reverra à la hausse le prix de l’eau ?
Pour le moment et je le confirme, on n’envisage pas une augmentation du prix de l’eau. Sachant que nous sommes loin du prix réel. Je tiens à rassurer que cette augmentation n’est pas pour cette année ni pour le début de l’année prochaine. Mais il devra arriver un moment ou on devra le faire. Une fois qu’on aura assuré un service public de qualité. Si demain et ça va se faire, avec Suez on est en train d’avancer comme cela, si on prend Alger, on va assurer de l’eau H/24 à la pression voulue, là, on exigera un prix plus élevé, notamment pour les villes et particulièrement pour les grands consommateurs. Voilà les critères qu’on s’est fixe, donc une fois qu’on aura amélioré le service public et réussi à avoir de l’eau jusqu’au 26e étage en service continu, on exigera des citoyens le prix. Pour les grands consommateurs, on essayera de s’approcher du prix réel dans les trois, quatre années à venir. Il ne sera jamais question, pour le moment de toucher au prix de l’eau.

Quand est-ce que les Algériens auront cette eau H/24 ?
Je vous donne des statistiques, en 1999, la dotation moyenne par habitant était de 123 litres/ habitant, nous sommes arrivés en 2007 à 160 litres / Hab. Sur la fréquence des distributions, sur les 1 741 communes que compte notre pays, en 1999 il n’y avait que 45% qui avait de l’eau au quotidien. 30% avait de l’eau 1jours/deux. Aujourd’hui, nous sommes à 18%. 1 jour/ trois et peut-être plus, jusqu’à dix jours, en 1999 nous étions à 25%, aujourd’hui, nous sommes à peine à 18%. Donc on a déjà amélioré la dotation du citoyen et c’était cela notre but et on a amélioré la fréquence des distributions. Le quotidien c’est 1 070 communes sur 1 741 du pays, je crois que c’est un effort extrêmement important qui a été fait. Pour le H/24, c’est l’objectif qu’on s’est donné, notamment pour les grandes villes. Alger, dans le cadre du contrat de Suez, il est prévu que fin 2008 et début 2009 on sera au H/24 et peut-être qu’on le sera avant. En matière d’approvisionnement d’Alger, nous avons les capacités existantes, comme le barrage d’El Kadara et de Boukerdane, les eaux souterraines de Gué de Constantine et Baraki, etc. Et nous allons avoir en janvier 200,000 m3/ jour d’eau dessalée. Nous allons avoir en février, mars 200 000 autres venant de Taksebt. Il va y avoir une amélioration de près de 300 à 400 mille mètres cubes par jour, maintenant, nous donnons 660,000 mètres cubes quotidiennement aux citoyens, donc on va arriver à 1 million 100 mille/m3 par jour. Cela veut dire qu’il y aura de l’eau en abondance.
La même chose est prévue à Oran avec l’usine de dessalement et à Tlemcen à terme. Cela est prévu aussi à Annaba et Skikda, puisqu’on a prévu des unités de dessalement pour renforcer nos capacités et surtout sécuriser l’alimentation.
Donc à terme, dans les grandes villes, nous pourrons assurer un service continu.
Source: La Dépêche de Kabylie daté du 29 octobre 2007 


Tizi Ouzou : Le barrage N'tlata dans le flou

Le projet de réalisation du barrage de Souk N'tlata, dans la wilaya de Tizi Ouzou, est toujours entouré de zones d'ombre. Annoncé depuis plusieurs années, cet énorme ouvrage, deuxième de par son importance, après celui de Taksebt, demeure dans le flou à ce jour. Le bilan de la direction de l'hydraulique de la wilaya (DHW), arrêté au 31 mars 2007 et présenté dimanche dernier en conseil de wilaya, se limite à ces quelques indications concernant ce projet : « Le barrage de Souk N'tlata, d'un volume de 96 millions de m3/an, dont la levée de contraintes est en cours par l'Agence nationale des barrages et des transferts, sera réalisé dans le cadre du programme 2005-2009. » Le premier responsable du secteur expliquera aussi que les habitants du village de N'tlata, dont le site servira de cuvette à ce barrage, seront délocalisés vers la localité de Tadmaït. Le rapport établi par la DHW ne fournit aucune précision sur les délais de réalisation, ni l'enveloppe financière consacrée à cette infrastructure. Le barrage sera alimenté par les oueds de Boghni et celui de Oued Ksari. Toutefois, rien n'a filtré sur la nouvelle déviation de la RN 25 et du CW 128 dont la suppression est imminente. Les habitants des villages avoisinants, comme Iâllalen et Tizra Aïssa dans la commune d'Aït Yahia Moussa, ne savent pas, non plus, ce qui est prévu pour leur éviter un isolement du fait de ce barrage.

Source: El Watan 4 avril 2007 




***2006***

Le barrage de Souk n’Tleta réactualisé

Tout comme le barrage de Taksebt, celui communément appelé barrage de Souk n’Tleta, en raison de sa programmation dans l’ancien marché situé à équidistance de l’ex-Mirabeau et de l’ex-Oued Ksari, demeure l’un des plus anciens projets retenus pour la wilaya de Tizi Ouzou en matière de réalisation de barrages dès la fin des années 80. Si, finalement, celui de Taksebt a été réalisé après des retards considérables, celui dont il est question aujourd’hui semble être reporté aux calendes grecques. Effectivement, depuis l’avènement du terrorisme, on n’en parle plus. Pourtant, le choix du lieu est propice pour créer dans cette zone enclavée entre deux importantes rivières, à savoir celle qui passe par Oued Ksari et celle de Boghni, un micro climat. Selon les informations que nous avons recueillies ici et là, ce barrage va s’étendre sur plusieurs kilomètres carrés, couvrant de nombreuses terres des communes de Maâtkas, de Aïn Zaouia, de Draâ Ben Khedda et d’Aït Yahia Moussa. Les études ont été faites au début des années 90, avons-nous appris d’une source bien au fait de ce projet.
Apparemment, cette fois-ci sera la bonne. On parle du relancement et même de la réalisation du projet. Un appel a été lancé en direction de tous les citoyens concernés par l’expropriation de se rapprocher d’un expert géomètre désigné à cet effet. “Il faudrait que toutes les personnes propriétaires des terres incluses dans la superficie du barrage se manifestent auprès du géomètre pour évaluation”, nous a ajouté notre source. Ce barrage sera d’une utilité sans égale pour toute la région et toute la wilaya car ce sera là un potentiel hydrique inépuisable.
Pourquoi, par exemple, parle-t-on de l’acheminement de l’eau du barrage de Koudia Aserdun (Bouira) vers Draâ El Mizan si un tel projet venait à être réalisé à Souk n’Tleta ? se demande-t-on. Dans cet ordre d’idées, plusieurs voix ont appelé les responsables pour relancer ce dossier moisi dans les tiroirs.
Source: La Dépêche de Kabylie daté du 15 novembre 2006


TIZI OUZOU Le barrage de Souk n’tleta bientôt relancé

Annoncé il y a plusieurs années, le barrage de Souk N’tleta, dans la wilaya de Tizi Ouzou, sera bientôt relancé, a indiqué un communiqué de l’APW de Tizi Ouzou, expliquant qu’une enveloppe financière sera bientôt dégagée pour lever les dernières réserves permettant ainsi de lancer ce projet devenu, ajoute-t-on, une priorité du ministère.
Selon le même communiqué, le ministère des Ressources en eau s’est également engagé à prendre en charge, entre autres problèmes, celui de l’alimentation en eau potable dans certaines localités, notamment du sud de la wilaya dont Tizi Ghenif et Draâ El-Mizan, en attendant le raccordement de la région à partir du barrage Koudiet-Oucerdoune confié à l’entreprise SNC Lavalin. D’autres points liés à l’avenir du secteur de l’hydraulique dans la wilaya, notamment son entretien et sa gestion, les stations de traitement et d’épuration des eaux, ont été débattus entre une délégation de l’APW et du ministre des ressources en eau, note-t-on dans le communiqué. 
Source: Liberté daté du 8 mai 2006


***2005***

SOUK N’TLÉTA
Le barrage livré dans quatre ans

C’est officiel, le projet de réalisation d’un autre grand barrage aux limites territoriales de pas moins de cinq communes du sud-ouest de la wilaya de Tizi Ouzou (Maâtka, Aïn Zaouia, Aït Yahia Moussa, Tirmitine et Tadmaït) se concrétisera dans quatre ans.  Ce barrage, dénommé Souk n’Tléta, s’étendra sur une superficie de 4 729 281 m2. Le coût de l’expropriation des propriétaires fonciers s’élève à 75 303 000 DA. Une somme qui sera prise en charge par l’Agence nationale des barrages (ANB) bénéficiaire du projet. Les indemnisations se font évidemment sur la base des évaluations parcellaires qui seront effectuées par la direction des domaines.  Ainsi donc, il sera procédé en temps opportun au relogement des familles résidant sur le périmètre du barrage pour cause d’utilité publique, de leurs assiettes foncières, du transfert également de tous les biens fonciers, immobiliers, des lignes électriques, d’un cimetière, de longs tronçons du chemin de wilaya n°128 reliant Tizi Ouzou à Boghni et de la RN 25 et toute autre infrastructure se trouvant dans la circonférence du chantier. C’est sur décision du wali de Tizi Ouzou rendue publique l’été dernier à travers les communes de Maâtka, Aïn Zaouia, Aït Yahia Moussa, Tirmitine et Tadmaït, que toutes ces opérations seront donc menées.  Le projet doit durer en principe quatre années conformément à l’article 10 de la loi 91-11 du 27 avril 1991.
Source: Liberté daté du 11 mai 2005



***2004***


TIZI-OUZOU
A quand le barrage de Souk N’tleta ?
Un deuxième grand ouvrage hydraulique se profile à l’horizon du développement local de la wilaya de Tizi, il s’agit du barrage de Souk N’tleta, qui va être édifié sur l’oued Bougdoura, à 18 km de Draâ Ben Khedda, sur une surface de 472 ha.
Il impliquera l’immersion des tronçons de la RN25 et du CW 128 ainsi que de nombreux habitations, hangars, garages, poulaillers, huileries... Contraintes qui sont, enfin, sur le point d’être levées, selon les responsables de la Direction de wilaya de l’hydraulique (DWH), à commencer par le déplacement, très prochainement, d’une ligne électrique sur 3 km. La déviation de la RN25 sur 15 km et du CW 128 sur la même distance, objet de deux variantes ou tracés, serait en cours d’approbation par la Direction des travaux publics, favorable au tracé comportant la réalisation d’un viaduc de plus de 300 m3 réduisant le linéaire de 10 km et la pente à moins de 10 degrés par rapport au premier tracé. Cette deuxième variante a, par ailleurs, l’avantage de désenclaver les villages environnants, selon les explications de la même source. Outre ces voies stratégiques de communication à dévier à travers un terrain accidenté, le projet, qui n’est pas encore inscrit en réalisation, est en phase de surmonter d’autres contraintes importantes parmi lesquelles l’indemnisation des propriétaires, l’acquisition d’un terrain à Tadmaït pour le relogement de 200 familles et le déplacement d’un cimetière. Le projet, rappelons-le, est aussi vieux que les barrages de Taksebt, Koudiat Asserdoune, Sidi Khelifa, Oued Diss, Boubhir... Le recensement des sites de barrages n’est plus, au demeurant, ce qu’il était au cours des années 1980, les 21 sites déclarés en étude à l’époque sont ramenés à 8 pour un tas de raisons, les études techniques et les capacités de financement semblent être les plus importantes. Le barrage de Souk N’tleta, qui est presque aussi grand que celui de Taksebt qu’il est appelé à renforcer par une addition de 98 millions de mètres cubes, voire même de 150 millions d’après nos interlocuteurs qui font référence aux apports de Oued N’tleta et de Oued Boghni, aurait dû être réalisé depuis des années sans les atermoiements et les tergiversations de la tutelle durant des années, l’apparition du terrorisme destructeur qui s’est érigé en obstacle majeur au développement local remettra cet ouvrage vital pour les wilayas limitrophes aux calendes grecques jusqu’à tout récemment. Les premières études lancées en 1988 et achevées en 1994 sont restées sans suite en raison de l’insécurité prévalant dans la région, théâtre d’embuscades et faux barrages meurtriers. Reléguée au deuxième rang derrière le barrage de Koudiat Asserdoune — priorisé un certain temps — , sa réalisation est finalement envisagée dans le cadre de la première phase des travaux de transfert des eaux de Taksebt vers Alger, programmée pour bientôt. On semble ainsi s’être rendu compte, avec un retard et des préjudices considérables, des gains de temps et d’argent que peut procurer la jonction des eaux des deux barrages, situés à proximité l’un de l’autre, pour l’alimentation de Boumerdès et Alger en sus de plusieurs chaînes d’AEP, alimentant de nombreux villages et localités de la wilaya de Tizi-Ouzou. La reprise et la mise à jour de toute la procédure préalable à l’inscription est en voie d’achèvement, selon les responsables de la DWH qui ont, semble-t-il, tiré les enseignements utiles des erreurs commises dans le cadre de la réalisation du barrage de Taksebt dont le remplissage se serait effectué avant le déplacement de la ligne électrique, le retrait des engins qu’il a fallu retirer de l’eau et avant l’achèvement de la déviation de la RN30. Une démarche inverse méthodique et rationnelle présiderait aux préliminaires sur le terrain, une commission regroupant tous les services concernés planche sur le dossier depuis la relance du projet, se réunissant une fois par mois pour faire le point de la situation et arrêter le programme de l’étape suivante. La fin du Ramadhan pourrait coïncider avec la clôture définitive de la phase préparatoire à l’inscription du projet, selon le responsable de la DWH chargé du dossier. Cette mise à jour des études, l’envergure nationale de ce projet et son insertion dans le cadre du transfert des eaux du barrage de Taksebt devraient, en toute logique, faciliter son inscription en réalisation. Le nouveau plan de relance économique de 50 milliards de dinars et les efforts du ministre actuel des Ressources en eau, visant à rattraper le retard de son secteur à travers le pays et dans la wilaya, paraissent être un cadre propice pour le réaliser et mettre ainsi un terme aux grosses difficultés auxquelles se heurtent les wilayas d’Alger, Boumerdès et Tizi- Ouzou en matière d’AEP. C’est, en tout état de cause, le vœu le plus cher des populations concernées de voir les 176 millions de mètres cubes de Taksebt et les 98 autres de Souk N’tletha converger et arriver dans les robinets le plus rapidement possible. Rappelons pour mémoire que les deux tiers des 274 millions de mètres cubes mobilisables par ces deux ouvrages, soit plus de 180 millions, sont destinés à l’alimentation des wilayas d’Alger et de Boumerdès. Dans cette perspective, il apparaît très urgent de lancer la déviation des tronçons de la RN25 et du CW128, simultanément avec la première phase des travaux de transfert vers Fréha et Azazga, à l’est, et vers Draâ Ben Khedda à l’ouest, et ce, en raison des délais prévisionnels similaires des deux chantiers. Deux ans sont nécessaires pour la réalisation de chacun des deux tronçons, d’où la nécessité d’engager deux entreprises en même temps, la première phase de transfert exigerait de son côté un délai globalement équivalent, d’après les explications de nos interlocuteurs, les travaux du barrage proprement dit demanderaient cinq ans, d’après les mêmes estimations. Le temps presse si l’on veut être au rendez-vous du grand défi à relever en matière d’alimentation en eau potable d’ici 2010. A cette date, on aura cumulé 10 ans de retard sur le planning initial visant la satisfaction des besoins en eau des trois wilayas à partir de Taksebt dont les réserves sont estimées suffisantes jusqu’en 2023. La réalisation du barrage de Souk N’tleta et celui de Koudiat Asserdoune devrait logiquement intervenir vers la fin de la décade en cours ou au début de la prochaine pour faire face aux nouveaux besoins. En tout état de cause, la Direction de l’hydraulique se dit disposée à relever le défi comme elle l’a fait pour les opérations qui lui ont été confiées dans le cadre du programme de développement.
Source: Le Soir d'Algérie daté du 7 novembre 2004



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